Mardi 28/06/16 DNA (Agrandir en cliquant sur l'image)

DNA du 12/04/15   (Cliquer pour agrandir)

DNA 19/10/12
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DNA 28.10.11
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Le Journal de Saone et Loire (11/11/2011)

 

Les Contes givrés ont fait leur 4 e passage à l’association La Turbine située à la poterie de Sampigny-lès-Maranges dimanche soir. En deuxième partie de soirée, c’est Martin Hubert qui a présenté son spectacle intitulé Confession d’un auto-stoppeur. Venu de Strasbourg, Martin a fait beaucoup de théâtre, et lors de cette soirée il s’est dirigé vers le conte avec beaucoup de succès. C’est après une rencontre avec Marie-France Marbach, organisatrice des Contes givrés, qu’il présente ses histoires vécues en Saône-et-Loire. Son univers est décalé et s’inspire des bandes dessinées. Il a débuté son one-man-show en précisant que l’auto-stop était un art de vie. Puis il a enchaîné de petites histoires plus hilarantes les unes que les autres. À l’aide d’accessoires, sur fond de musique western, Martin a fait vivre au public un road movie philosophique sur l’auto-stop ; un peu déjanté, certes, mais tellement drôle. Comme lors de la première partie de cette soirée, le public a été enchanté par cet artiste.

Dernière Nouvelles D'Alsace du samedi 05 Mars 2011
Rubrique sortie critique
Conte/ studio saglio
 

Les bons contes font les bons amis

C'est une histoire d'amitié, de générations et de transmission. Pour sa nouvelle soirée de contes, Innocent Yapi, créateur de l'Espace
Conte, a invité mardi soir, au Studio Saglio, deux représentants du genre. Le jeune Martin Hubert, qui incarne la relève. Et la grande
Marie-France Marbach, chantre de la tradition contée en France.
Le chaleureux et pittoresque Studio Saglio, bondé d'un petit monde hétéroclite, résonne des rires communicatifs d'Innocent Yapi. Cet homme respire la joie de vivre. Son pari de dédier un espace propre aux contes, est en passe de devenir une belle réussite. Ses parents l'ont gratifié au passage d'un très émouvant chant religieux. Mais Innocent a le succès modeste et généreux : il préfère réfracter la lumière sur ses compagnons de route, sur le sentier fleuri et disert des contes et légendes. Car l'art du récit oral n'atteint toute sa plénitude que partagé. Aux murs, l'exposition photographique
d'Alexandre Sattler, intitulée Regards d'ailleurs corrobore l'esprit d'ouverture et de tolérance de ce voyage en mots. Sur scène, c'est Martin Hubert qui ouvre le bal narratif. Une façon de transmettre le
flambeau, et la flamme, et de perpétrer un art ancestral. Ses Confessions d'un autostoppeur sont d'un réalisme mâtiné de
fantaisie, de dérision et d'humour potache. Il y est question de l'entretien du pouce dudit auto-stoppeur ! Il ne faudrait pas risquer de passer pour l'un de ces « mous du pouce », sortes d'avatars
qui ternissent son image de marque À cet effet, Hubert dégaine son « label de l'autostoppeur de qualité », qui garantit à l'automobiliste accueillant, un panel de conversations ludiques, gage d'une
compagnie des plus accortes. Ce jeune conteur réinvente les règles de l'art du conte : phrases lapidaires en lieu et place des
longues périodes oratoires habituelles, séquences rap ou rock à l'envi, mimiques prenant le pas sur la parole. Avec lui, le conte
prend des allures de road-movie rousseauiste!


Les charmes d'un vocable teinté d'ancien français
Après la modernité, la tradition ! Marraine d'Innocent Yapi et instigatrice de ses stages contes, Marie-France Marbach, se devait
d'être là. Cette Bourguignonne d'adoption pourrait être, de par sa rousseur éclatante, son air province, son regard acéré et vif, une
petite-fille de l'illustre Colette. Pour son  spectacle Vice & vertu celle qui demeure, avec Henri Gougaud, l'un des piliers du conte en France, avait choisi d'émoustiller son public, en lui narrant avec moult pouvoir de suggestion, les grivoiseries secrètes de personnages hauts en couleurs. Scènes de la vie de province, où l'on rencontre, pêle-mêle,
des soeurs vieilles filles, un médecin superstitieux qui n'honore sa femme qu'en temps de pluie, des coqs privés de poules, un jeune garçon bien décider à pénétrer dans un couvent de nonnettes... Pince-sans-rire, cette dame coquine brosse les destins
extravagants et libertins de créatures issues de la plume de Bonaventure des Périers, de Giambatista Basile, de Diderot ou encore
d'Amadou Hampaté Bâ. Qu'on se le dise, Marie-France Marbach est
une ensorceleuse ! Sa voix, sans affectation maniérée, est naturelle, gouailleuse, malicieuse. Sa diction se pare des charmes de l'imparfait du subjonctif, d'un vocable teinté d'ancien français, offrant, ainsi le
bonheur d'entendre un paradigme très pur de notre langue.

 

Sophie Sanchez

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